Pour le onzième jour consécutif, les forces israéliennes d’occupation ont commis des crimes de guerre à Naplouse et dans les camps de réfugiés avoisinants (Balata, Beit Furik).
Au cours des dernières 24 heures, les forces israéliennes d’occupation ont tué 4 civils palestiniens, dont 2 enfants.
D’autres personnes ont également été blessées lorsque les forces armées israéliennes ont déployé une violence excessive contre les manifestants. La communauté internationale garde le silence pendant que ces crimes sont perpétrés.
Les opérations des belligérants israéliens à Naplouse ont aussi détruit un certain nombre de sites historiques dans la vieille ville.
A cause du déploiement massif des forces israéliennes d’occupation, les membres du PCHR n’ont pas été en mesure d’accéder à la partie nord de la ville située en Cisjordanie.
L’étendue exacte des destructions n’est pas encore connue. Le PCRH condamne avec la plus grande fermeté cette escalade de la violence à laquelle se livrent les forces israéliennes d’occupation dans les Territoires palestiniens occupés, tout spécialement à Naplouse.
Elle appelle la communauté internationale, en particulier les hautes parties contractantes de la Quatrième Convention de Genève, à intervenir immédiatement et à assurer la protection des civils palestiniens et de leurs biens.
Le samedi 3 janvier 2004, à cause d’un usage excessif de la force, les forces israéliennes d’occupation ont tué 4 civils palestiniens à Naplouse. Selon les enquêtes menées par le PCHR et des témoignages oculaires, vers 9 heures du matin, un certain nombre d’enfants palestiniens s’étaient rassemblés dans la rue des Ecoles (Schools Street) dans le voisinage de Sheik Musallam à l’est de la vieille ville de Naplouse. Les enfants grimpèrent sur le toit d’un bâtiment et lancèrent des pierres en direction des véhicules des militaires israéliens. Aussitôt les soldats ouvrirent le feu sur les enfants.
D’autres soldats israéliens postés sur les toits des bâtiments voisins ouvrirent également le feu. L’un des enfants, Amjad Bilal Nabil al-Masri, âgé de 15 ans, fut blessé à la poitrine par une balle réelle.
Selon des témoins, un tireur embusqué dans le même secteur sur le toit d’une école, tira sur l’enfant alors qu’il se trouvait à peine à 50 mètres de lui. L’enfant, qui perdait son sang, dut attendre plus de 15 minutes avant que le personnel médical puisse le secourir. Quand celui-ci arriva enfin, l’enfant était déjà mort.
A 9.30 à peu près, le même jour, un certain nombre d’enfants palestiniens se sont rassemblés sur la place Shuhada (Shuhada Square) au centre de la ville et ont lancé des pierres en direction des forces israéliennes d’occupation.
Immédiatement les soldats israéliens se sont mis à tirer, tuant d’une balle réelle dans la poitrine le jeune ’Aamer Kazem Kamel ’Arafat, âgé de 17 ans. Selon les témoins, l’enfant a été tué par des soldats israéliens postés sur le toit de l’école al-Kindi située juste à côté.
Vers 10.20 le même jour, les soldats israéliens se trouvant dans des tanks placés dans Granada Street (rue Granada), au centre de la ville, ont ouvert le feu sur un certain nombre de manifestants palestiniens. Rawhi Hazem Rawhi Shuman, âgé de 26 ans, a été blessé à la poitrine par une balle réelle. Il est décédé lors de son transport à l’hôpital.
Vers 13.30, pendant la procession funèbre des victimes mentionnées ci-dessus, un véhicule blindé israélien affecté au transport des troupes et 2 jeeps militaires se sont dirigés sur les participants alors qu’ils se rendaient au cimetière ouest de Naplouse. Les soldats israéliens qui étaient dans les véhicules ont alors ouvert le feu sur les personnes qui assistaient à l’enterrement.
4 civils palestiniens ont été grièvement blessés. L’un d’eux, âgé de 18 ans, Mohammed Qais Isma’il al-Masri est décédé à l’hôpital de Rafidya vers 18.30. Al-Masri avait été atteint à la tête par une balle réelle.
Ces meurtres récents interviennent dans le contexte d’une opération militaire israélienne continue dans la ville de Naplouse, intitulée "Eaux Mortes".
L’opération a, techniquement, commencé le jeudi 25 décembre 2003.
Pourtant l’opération "Eaux Mortes" fait suite immédiatement aux incursions préalables à Naplouse.
Le mercredi 2 décembre 2003, l’armée israélienne s’était temporairement retirée de la ville mais seulement pour renouveler ses attaques dès le lendemain. Les forces israéliennes d’occupation en sont à leur 11ème jour consécutif de cette occupation.
Le PCRH condamne fermement cette escalade de crimes de guerre perpétrés par les forces israéliennes d’occupation à l’encontre des civils palestiniens et de leurs biens. Ces crimes sont une preuve supplémentaire de la systématisation de l’usage brutal de la force contre la population civile palestinienne.
A la lumière des crimes les plus récents, le PCRH renouvelle son appel à la communauté internationale, en particulier aux hautes parties contractantes de la Quatrième Convention de Genève, et leur demande d’intervenir immédiatement et d’assurer la protection des civils palestiniens et de leurs biens.
Exigez la levée immédiate du siège de Naplouse et des camps de Balata et de Beit Furik !
Prime Minister Ariel Sharon pm_eng@pmo.gov.il
Defense Minister Shaul Mofaz sar@mod.gov.il
Foreign Minister Silwan Shalom sar@mofa.gov.il
Ecrivez des lettres, directement ou par l’intermédiaire de l’ambassade d’Israël :
Adresses des ambassades d’Israël sur http://www.embassyworld.com/israel1.htm
Ambassade d’Israël en France
3, rue Rabelais
75008 Paris - France
Tél. : 01 40 76 55 00
Fax : 01 40 76 55 55
E.mail : ambassade@par.mfa.gov.il
Envoyez des copies aux rapporteurs spéciaux des Nations Unies :
Mr. John Dugard, Rapporteur spécial sur la situation des Droits de l’Homme dans les Territoires Palestiniens : dtopali.hchr@unog.ch
Mr. Miloon Kothari, Rapporteur spécial sur le Droit au Logement : cmoller@ohchr.org
Mr. Jean Ziegler, Rapporteur Spécial pour le Droit à la Nourriture : dbhagwandin@ohchr.org